José des Grandseaux recrue
Messages : 2 Date d'inscription : 11/07/2011
| Sujet: José des Grandseaux Mar 12 Juil - 0:45 | |
| Nom de votre personnage : José des Grandseaux de Montlivry de La Roussière Âge de votre personnage : 28 ans Métier : Infanterie Grade : - Histoire de votre personnage : Les Grandseaux de Montlivry de La Roussière sont une famille de blancs créoles, aussi appelés békés, qui sont les descendants des premiers colons blancs installés à la Martinique. La famille de José possédait l'Habitation Julon (exploitation de canne à sucre) dans la commune du Robert, et au retour de France où il avait terminé ses études en 1877, le père de José épousa la fille du propriétaire de l'Habitation voisine, "La Soupière", Eugène Rodenq. Celui-ci mourut accidentellement quelques mois plus tard et la famille se partagea entre les deux domaines, préférant cependant La Soupière, placée sur un morne (grande colline aux Antilles). On y voyait la mer et les îlets, lieux de bains et de villégiature. C'est là que naquit, le 1er mai 1915, leur fils José des Grandseaux.
Son enfance fut celle de tous les garçons blancs créoles élevés sur une habitation. À cinq ans, il montait à poney, accompagné d'un domestique, puis il montait à 7 ans seul tous les chevaux du corral familial, heureux d'accompagner des messieurs et dames de l'aristocratie békée à laquelle il appartenait, mais n'étant jamais plus heureux que lorsqu'il enfourchait un étalon sans selle et galopait dans les savanes. Vivant donc dans le confort et le luxe de sa caste, celle des blancs créoles, planteurs et usiniers des campagnes martiniquaises, mais peu enclin de par cette condition à accéder à une instruction de citadin.
Un premier essai de pension à Saint-Pierre fut abandonné. L'air de la ville ne lui convenait pas. On essaya une petite école au Saint-Esprit, mais l'atmosphère hostile à l'égard du béké dans ce petit village de pauvres paysans étant trop lourde, José en fut retiré au bout de quelques semaines. On le transporta au Vauclin, nouvel échec… Il resta donc à la maison, où sa mère lui donna des leçons de français, d'arithmétique et d'histoire, en attendant ses douze ans, âge en dessous duquel son père trouvait inhumain d'envoyer un enfant en France métropolitaine. En dehors des cours, c'était des visites, à cheval, sur les habitations voisines, ou avec son père, chez des oncles, cousins ou amis, dans des quartiers plus éloignés, même à Fort-de-France.
Finalement, à l'âge de douze ans, José est donc envoyé en France pour parfaire son éducation primaire, comme c'est l'usage pour les jeunes békés. Malgré un maigre bagage scolaire à son arrivée au Havre, où il intègre un collège puis un lycée privé, José se découvre des talents insoupçonnés et devient un brillant élève. Au bout de cinq ans, à l'âge de 17 ans, il quitte le lycée François-Ier du Havre avec le baccalauréat en poche et gagne Paris où ses résultats lui permettent d'intégrer un grand institut d'études commerciales, où il prépare le métier de parfait planteur pour son retour en Martinique. En juillet 1935, âgé de 20 ans, José, revient définitivement à la Martinique avec son diplôme d'études commerciales en poche. Son père vieillissant, il apparaît clair, en tant que fils unique, qu'il est amené à hériter des activités de l'Habitation La Soupière, c'est-à-dire de la gestion des plantations et de la petite distillerie attenante.
Cependant, José, comme la plupart des jeunes hommes békés issus de familles de planteurs, est d'abord employé par son père en tant qu'économe (comptable) de l'habitation. Mais ce poste ne l'enchante pas, malgré son grand attachement à son lieu de naissance et aux campagnes environnantes, José, influencé par ses années de vie étudiante dans de grandes villes métropolitaines, aspire à travailler dans la négoce de Fort-de-France, auprès des plus riches békés de l'île, patrons des grands établissements commerciaux du Bord-de-Mer. Ainsi, en octobre 1937, il quitte le domaine familial, au grand regret de son père, forcé de trouver un nouvel héritier parmi sa famille proche, et gagne Fort-de-France, où il s'installe chez un de ses oncles négociants, Paul de La Cabarelle. Ce dernier l'emploie très rapidement, au vu de ses qualifications, comme contremaître-chef au sein de son établissement. Il y mène une belle carrière jusqu'en 1940, à l'arrivée de l'amiral Robert en Martinique, et sa prise de fonctions en tant que gouverneur sous l'égide de Vichy.
Le 15 septembre 1940, effectivement, l'amiral Georges Robert, délégué du maréchal Pétain, prend le contrôle de la Martinique et débarque du croiseur Jeanne d'Arc en grande pompe, sous les yeux de José des Grandseaux, alors âgé de 25 ans. Robert instaure alors un régime répressif, à l'image de la France sous l'autorité de Pétain, et très vite les grandes familles békées (pour la plupart), s'alignent sur la vision pétainiste et prête allégeance au Maréchal. C'est ainsi que la famille de José ne cache pas ses tendances vichystes et reçoit même à dîner certains dignitaires de l'Amirauté collaboratrice. Rendant très souvent visite à ses parents depuis son départ pour "l'En-Ville", José perçoit alors, en cette période dite en créole d'an tan Robè ("du temps de Robert"), un dégoût profond vis-à-vis des nouvelles idées de ses géniteurs et de sa famille en général, ne concevant pas ses idéaux d'hier en concordance avec cette vision fasciste et autoritaire imposée par un régime collaborant avec les nazis.
Ainsi, pendant trois ans de guerre outre-Atlantique, la situation à la Martinique est calme, malgré les pénuries et le régime oppressif de l'amiral Robert, et José cultive secrètement le projet d'entrer en dissidence, afin de rejoindre les forces du général de Gaulle. Dans la nuit du 20 mars 1943, après plusieurs mois de rendez-vous avec des contacts anglais par radio, ou encore de dissidents présents sur l'île, et au péril de sa vie, José embarque à bord d'une petite yole, à l'extrême nord de l'île, accompagné de deux autres martiniquais (deux mulâtres, Amédée Bonville et Marcel Duquesnay, qui deviendront ses meilleurs amis) nourrissant le même rêve d'entrer en dissidence et de se battre pour la France. Les trois hommes parviennent à atteindre l'île voisine de la Dominique, au nord de la Martinique. Sous contrôle anglais, l'île est un havre pour les dissidents martiniquais, qui peuvent ainsi rejoindre Londres puis les FFL. Ainsi, José des Grandseaux, depuis Roseau, capitale de la Dominique, gagne la Nouvelle-Orléans via un navire américain, puis traverse l'Atlantique à bord d'un croiseur anglais et gagne Alger, où il est affecté dans l'Armée d'Afrique, et connaît ses premiers combats pour la victoire de la France Libre. Caractère de votre personnage : Attaché aux valeurs traditionnelles de la famille, de l'honneur et du travail, José est avant tout un patriote confirmé et un homme de confiance. Habitué de par sa condition de blanc créole au brassage ethnique et racial qui caractérise l'essence même des Antilles, la sociabilité est peut-être sa première qualité, tolérant malgré son patrimoine d'esclavagiste, son esprit tend à véritablement couper avec la tradition békée fondée sur la fermeture aux autres groupes sociaux, le repli sur les richesses et le culte voué à la peau blanche par ces derniers. José est un amoureux du travail bien fait et, habitué au rude labeur des plantations antillaises, est en conséquence de quoi un bourreau de travail, ne rechignant pas à donner le maximum de lui-même dans ce qu'il entreprend. Son désintéressement total lui permet une totale adéquation avec les idéaux qu'il sert et se montre d'une loyauté sans pareille vis-à-vis de ses supérieurs, qu'ils soient militaires ou même membres de sa famille, héritage du système de caste de son milieu, hiérarchisant les couches de la population martiniquaise, même au sein de la communauté békée. Toutefois, si José respecte l'ordre des choses et fait preuve d'une inflexibilité sans failles concernant l'honneur et la valeur sociale de chaque personne avec qui il est amené à travailler, il peut aussi faire preuve d'une hautaineté certaine mais peu habituelle envers certaines rencontres qu'il peut faire. Armée de votre personnage : Forces Françaises Libres Division: 9e D.I.C. Régiment: 152e R.I. Compagnie: 2e Compagnie Mot: Combattant, Soldat, Pour la Victoire !, Seigneur, Mort, Fautes, Pense | |
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Havoc Harold sergent
Messages : 191 Date d'inscription : 04/01/2010
| Sujet: Re: José des Grandseaux Jeu 14 Juil - 6:41 | |
| Une fiche vraiment passionnante, peu avare de détails, réaliste et surtout particulière dans le personnage. J'aime beaucoup.
Tu es validé, Vladimir Ballschov (ou Edith Farbean) t'adressera prochainement un MP pour t'expliquer deux ou trois petites choses.
Si tu as des questions, je suis a ton entière disposition | |
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