6 Juin 1944, 13h04
La compagnie B et C du Régiment de la Chaudière prenait un repos bien mérité dans une clairière. À côtés d’eux, des épaves fumantes de canon anti-aérien de 88mm, des Flak 18. Un peu plus loin, il y avait des chars allemands qui finissaient de brulés. Les officiers parlaient dans un bâtiment non loin d’arbres. Les hommes étaient étendus dans le champ de blé et discutaient un peu tout en prenant un repos bien mérité après avoir combattu comme des chiens contre la 12 Division de blindé SS.
André était un peu en retrait. Il venait de passer une heure d’interrogatoire fait par un colonel allemand des plus surprenants pour un SS. De plus, seul un homme de sa section avait survécu au matin hormis lui-même, un dénommé Armand Martel. Ces deux hommes avaient rejoint la compagnie B. Le Sergent Hamel de la 3e section avait été tué lors de l’assaut sur les canons. En manque de sous-officiers, le job revint à André. À vrai dire, cette promotion ne lui plaisait pas du tout. Il venait de perdre onze camarades dans une stupide patrouille. Il aurait dû mieux surveiller ses hommes avec le Sergent Tremblay mais maintenant, le Major Hughes Lapointe l’envoyait dans la compagnie du Major François L'Espérance pour prendre le commandement d’une section.
De plus, la compagnie B allait comme ordre de prendre une batterie de canon côtiers à Moulineaux. Pendant ce temps, son ancienne compagnie allait combattre aux côtés de la compagnie C près de Berny-sur-Mer.
Les officiers sortirent de la bâtisse et allèrent rejoindre leurs hommes respectifs. La compagnie B se mit alors en mouvement, une marche de 2 heures avant leur objectif. André se leva et alla rejoindre ses nouveaux frères d’armes. Il les connaissait tous un peu faisant parti après tout du même régiment mais pas aussi personnellement qu’il l’avait été avec Paré ou encore le Sergent Tremblay. Je reconnus les soldats Tremblay et Lemaire, les hommes en charge de la mitrailleuse Bren, ainsi que le soldat Corriveau. Ces hommes lui avaient sauvé la vie il y a à peine une heure.
En marchant, il parla avec ses hommes, apprenant leur noms, leur grades, leur spécialisation tout en prenant note de leur état physique et mental. Il voulait être sûr de bien connaitre ses hommes avant d’avoir à les dirigés. Ainsi, il apprit que sa nouvelle section ne comptait plus que sept hommes sur les treize originels. Ses hommes étaient Lemaire, Tremblay, Corriveau, Plante, Beauchemin, Courtemanche, Raymond et Bolduc. En arme, sa section pouvait compter sur une Mitrailleuse Bren ayant 300 balles en réserve, huit Lee-Enfield No.4 dont chaque hommes emportent environ 50 balles mais il s’agit d’une moyenne vue les combats ont consommés une bonne quantités de munitions, une vingtaine de grenades et leurs baïonnettes. Chacun semblait être suffisament en forme pour continuer leur mission jusqu’au bout et en faire jusqu’à la fin de la journée et chacun avaient un certains sourire sur les lèvres, ce qui mit le sourire aux lèvres d’André. Il espérait vraiment que les choses allait mieux se passer durant cette prochaines mission.